L'égalité de tous devant la loi n'est plus respectée donc en décembre 2003, le président Jacques Chirac décide qu’une loi doit explicitement interdire tout signe religieux visible au nom de la laïcité. (...) Qui sont mieux placés pour juger de cela que les enseignants et les équipes sur le terrain[29] ? Les filles seront exclues de l'établissement. Libération, mardi 10 octobre 1989, « devoirs religieux et cas de conscience laïcs ». », « Les voiles des petites Comoréennes [sic] de Frais-Vallon n'ont rien à voir avec les tchadors iraniens, ni même avec les tenues austères des religieuses. On trouve cependant également dans le christianisme des arguments strictement religieux visant à imposer aux femmes le port du voile. Cf. Le même jour, Le Figaro rend compte d'une polémique autour de la création d'une mosquée à Marseille : « Alors que la question du voile islamique déchire la gauche, Robert-Paul Vigouroux (alors maire de Marseille) relance le débat sur un front parallèle, avec la construction d'une "mosquée cathédrale" à Marseille »[17]. Ce principe, fruit d'une longue histoire, repose sur le respect de la liberté de conscience et sur l'affirmatio Ce qui a amené le vote de la loi sur la réglementation du port des signes religieux à l'école en 2004, alors que rien n'interdit, rappelons-le, le port des signes … Les principes de l'assimilation interdisaient toute affirmation ostentatoire de sa foi. cit. Il écrit : « Notre objectif est de limiter l'extériorisation excessive de toute appartenance religieuse ou culturelle. La Ministre de l’Éducation nationale Najat Vallaud-Belkacem annonce qu'il convient aux établissements scolaires de refuser tout comportement prosélyte par les parents d'élèves et d'exclure les perturbateurs, mais non de refuser par principe d'associer les mères voilées de toutes les accompagnements scolaires[27]. Ils départagent ceux qui prônent l'interdiction par crainte du développement de l'intégrisme et les partisans de l'autorisation, eux-mêmes différemment motivés. Il faut que tous les jeunes Marseillais apprennent à vivre dans la République. Une seconde circulaire ministérielle rappelle le besoin de respecter le principe de la laïcité dans les écoles publiques. La confrontation pour les petits Français avec "la différence" est de plus une excellente technique. La laïcité, ce n’est pas une conviction ou une opinion mais le cadre qui les autorise toutes[28]. En novembre 1989, le Conseil d'État saisi par le ministre de l'éducation nationale, Lionel Jospin, affirme que le port du voile islamique, en tant qu’expression religieuse, dans un établissement scolaire public, est compatible avec la laïcité, et rappelle qu'un refus d'admission ou une exclusion dans le secondaire « ne serait justifié que par le risque d'une menace pour l'ordre dans l'établissement ou pour le fonctionnement normal du service de l'enseignement »[24]. On ne peut pas lâcher sur ses principes. Or sa perception par les musulmans du Moyen-Orient, largement occultée dans le débat public, comptait pourtant au rang des signaux les plus dignes d’être pris en considération. Le bilan de la loi de 2004 est sous nos yeux : un dispositif législatif présenté, alors, comme un bouclier censé protéger la loi de 1905 mais qui, dans la pratique et depuis une décennie, persécute et rend suspect tout comportement, attitude ou apparence de citoyennes de confession musulmane. C’est comme si, aujourd’hui, la France continuait d’appliquer une juridiction remontant à l’inquisition ou aux préceptes en vigueur à l’époque des croisades. Je confirme ici que la circulaire Chatel (...) continuera à être utilisée par les personnels de l’éducation nationale (...) Hors de ces comportements prosélytes, faut-il interdire par principe à une maman portant le foulard d’accompagner ses enfants en sortie scolaire ? Cependant, dès l'après-midi, on la refuse à nouveau en classe et Souan Flijan n'est plus revenue au lycée. En revanche, une majorité (50 à 65 %) des personnes interrogées se déclare défavorable à la loi sur la laïcité[réf. Loi sur le voile 2004. Parfois c’est pour la sauver (Blanche Neige, la belle au bois dormant), d’autres fois c’est un rapt pur et simple (Zeus et Europe), mais toujours, « ils vécurent heureux, et eurent beaucoup d’enfants ». L’importance du couvre-chef varie, allant des « mouchoirs de tête » bariolés qui ne cachent pas l’ensemble des cheveux en Afrique noire à un voile uni cachant l’intégralité de la chevelure, parfois avec une partie du visage (Yémen), les mains, voire le corps entier, un masque rigide (parfois fait de cuir) dans certains pays du golfe Persique et certaines zones du Pakistan, jusqu'à la burqa en Afghanistan. Le 20 octobre 1989, Libération consacre une pleine page sur les « tchadors ». Cette Tunisienne en cours de naturalisation de 18 ans demeurant à Marseille s'est vu essuyer plusieurs refus d'inscription parce qu'elle portait le voile[10]. » Il précisera que « l'école est faite pour accueillir les enfants et pas pour les exclure »[6]. 49 Cette étude s’appuie notamment sur deux chapitres du livre La Politisation du vo ile, op. Ceux-ci tentent de faire invalider cette. Mais selon d'autres études, cette interdiction du voile à l'école aurait au contraire eu des effets néfastes pour l'intégration des jeunes filles voilées dans la société[39]. », « la laïcité de l'école qui doit être une école de tolérance, où l'on n'affiche pas, de façon spectaculaire ou ostentatoire, les signes de son appartenance religieuse. L'article de Ghislaine Ottenheimer explique qu'à la faveur de récréations, alors qu'il faisait très chaud, la directrice, voyant une fillette suer, lui aurait demandé de retirer son foulard, ce que la fillette refusa de faire. Cette charte devra être visible dans les établissements d'enseignement public : écoles primaires, collèges, lycées[26]. SOS Racisme demandera la réintégration des trois élèves et déclarera : « En aucun cas, une sanction ne peut être infligée à des élèves en vertu de leur foi. La fillette refusera, la Directrice se braquera, puis les parents aussi. ices de sorties scolaires, bénévoles, ne sont pas concerné.es par la législation sur la neutralité religieuse, sauf en cas de menace. On n'a pas fini de voir la star. Inscrite finalement au lycée professionnel Marie-Laurencin à Sainte-Marthe, elle est admise en cours le matin du 6 octobre 1989. », Devant les députés la ministre déclare : « Contre le prosélytisme quel qu’il soit – religieux, politique ou philosophique –, nous agissons avec fermeté. La semaine dernière, des enseignantes voilées se disant brimées par la loi ont témoigné pour les opposants à la Loi sur la laïcité de l'État. Toutefois, le gouvernement turc de l'AKP, au pouvoir depuis 2002, a autorisé le port du voile islamique dans les administrations publiques en 2015.[réf. Nous ferons respecter la laïcité. La famille traditionnelle française, en revanche, serait exogamique (l'auteur distingue la famille nucléaire égalitaire du nord de la France et la famille souche au sud du pays, toutes deux exogames). Jean-Marie André, maire (UDF) de Beaucaire dans le Gard, s'apprête à exclure une trentaine d'enfants marocains des établissements scolaires de « sa » commune, mais reculera devant la mobilisation de la FCPE[23]. L’une des manifestations de cette mentalité serait donc la volonté d’interdire tout port de signes distinctifs de l’origine ethnique ou religieuse des personnes – et particulièrement des femmes – vivant sur le territoire national. Elle interdit le port de tout signe religieux « ostensible », ce qui inclut le voile islamique mais aussi la kippa, et le port de grandes croix. Dans les sociétés musulmanes modernes, on observe parfois une levée partielle ou totale de cette obligation, et en particulier son absence dans la loi, voire l’interdiction du voile dans certaines situations professionnelles (Tunisie, Turquie). Les islamistes s’appuient sur une théologie qui n’a plus lieu d’être. Sous diverses appellations (affaire du voile, du voile islamique, du foulard, etc. Le port du voile est vu – inconsciemment - comme un refus de mariage, comme un code vestimentaire disant « je ne serai jamais de ta famille ». Toutefois, selon un sondage Ifop de novembre 2003, 8 % des femmes musulmanes de moins de 35 ans déclarent porter souvent le voile[40]. Le démographe Emmanuel Todd a avancé une explication sociologique à la controverse du voile en examinant les structures familiales traditionnelles en France et dans les pays d'origine des musulmans français. Une des élèves déclarera : « Saida a porté pendant deux ans le tchador au collège, deux mois sans problème au LEP et puis d'un coup les affaires se multiplient en France et on vire Saida ! Cependant, elle a aussi amorcé la définition de la place de l’Islam dans la société nationale. Loi 2004 sur le port du voile. Ce principe, fruit d’une longue histoire, repose sur le respect de la liberté de conscience et sur l’affirmation Toutes ces affaires viennent relancer un climat délétère : sans discontinuer, les prises de position et analyse des médias connaîtront un déferlement incroyable pendant 7 jours. Ce débat a donc contribué à brouiller les limites entre « gauche » et « droite » et a révélé la séparation entre des nouvelles tendances politiques : entre les « républicains » (intervention de la République laïque) et les « libéraux », au sens politique du terme (défense des libertés individuelles). Mais dans le supérieur, on considère que les établissements accueillent pour l. D'où l'accumulation: loi sur le port du voile intégral (2010); circulaire Chatel sur l'accompagnement des sorties scolaires par des mamans voilées (2012); proposition de loi, votée au. Ce sont des pièces de coton colorées, de couleurs vives, que les filles portent comme des foulards. La loi permet le port de symboles discrets de sa foi, tels que petites croix, médailles religieuses, étoiles de David, ou mains de Fatma - bien que cette main puisse être portée indépendamment de la religion, n'étant pas de source musulmane. Que ce soit un pantalon, une jupe, des cheveux bleus, ou un foulard, porter les vêtements de nos choix, c’est exercer sa liberté, s’affirmer et mettre en avant sa personnalité ; ce qu’on est. ». Le spécialiste de l'islam Gilles Kepel, dans un livre consacré au département Seine-Saint-Denis avance que « le port du voile n'est pas un choix électif mais une exigence qui s'impose dans l'espace public local... la norme sociale qui impose des conduites sexuées est, comme dans les quartiers des pays pauvres du Sud, absolument impérative. Les tenues destinées à dissimuler le visage sont celles qui rendent impossible l'identification de la personne. Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre. L'Observatoire de la laïcité soutient cette démarche en déclarant : « La laïcité ne suppose la neutralité que des représentants de l’administration (fonctionnaires ou assimilés) pour garantir leur impartialité, en particulier dans le service rendu aux usagers des services publics, quelles que soient les convictions politiques, philosophiques ou religieuses de ces usagers. L'obligation, pour les femmes musulmanes, de se couvrir la tête d'un voile, s'est fixée dans le droit islamique avant la mort de Mahomet (le dernier prophète du monde selon l'islam). LA « LOI SUR LE VOILE » : UNE ENTREPRISE POLITIQUE. L'adoption de la loi de 2004, qui interdit aussi les croix ou les kippas, faisait suite à quinze ans de débat souvent enflammé. S'ils sont en dehors du champ d'application de la loi sur le voile, les établissements publics d'enseignement supérieur restent évidemment soumis au principe de laïcité (article L. 141-6 du code de l'éducation). Caroline Fourest note que le Front national soutient les jeunes femmes voilées et que c'est l'aile catholique intégriste du Front national qui en 2003, organise des manifestations contre les signes religieux à l'école publique[25][source insuffisante]. Aujourd'hui, plusieurs élus souhaitent étendre cette neutralité, soit à d'autres lieux, soit à l'ensemble des citoyens. Françoise Lorcerie, CNRS (IREMAM, Aix-en-Provence) En 2004, à la suite d’une campagne médiatique intense mettant en cause très largement les débordements de l’islam, la France s’est dotée d’une réglementation interdisant aux élèves le La loi sur le voile n'interdit son port que dans les établissements du secondaire. En France, la loi sur le voile a fait figure de disposition hautement controversée tant elle est venue heurter des sensibilités diverses. Dans une tribune dans Libération le 3 novembre intitulée Le symbole ou la vérité, Étienne Balibar (maître de conférences en philosophie à l'Université Paris-I), tout en prônant la tolérance, pose le problème de la laïcité à l'école dans toute sa complexité et rend compte des divergences ou convergences d'opinion à ce sujet qui traversent tous les courants politiques (le débat perdurera en ces termes jusqu'en 2004, date où une loi sera spécifiquement votée pour trancher la question des signes religieux à l'école). La question du port du voile par les agents des services publics et les salariés des entreprises privées est également évoquée. (...) Qui sont mieux placés pour juger de cela que les enseignants et les équipes sur le terrain, « a entaché sa décision d’erreurs de droit », se déclare défavorable à la loi sur la laïcité. Or, ces deux textes priment sur de simples lois dans la hiérarchie des normes j… Il y a peu de chances qu'il soit adopté en l'état à l'Assemblée. Ce sont des pièces de coton colorées, de couleurs vives, que les filles portent comme des foulards. » L'article est illustré par une photo de quatre enfants de 5 ou 6 ans (trois garçons et une fillette non voilée) d'origine étrangère ; la légende titre : « Tout le problème de l'intégration. Retirer ce droit aux individus, c’est nie… Cf. Coup sur coup, en 1980 et 1981, puis en 2004, elle a été l'inspiratrice des affiches »,remarque-t-elle. La loi de 2004 sur l'interdiction des signes religieux ostentatoires dans les établissements scolaires «doit être précisée», a estimé mardi le Défenseur des droits, Dominique Baudis. « La loi ne concerne pas les parents d’élèves », indique la circulaire du 18 mai 2004. nécessaire], et verrait d’un bon œil que leur femme ou leur fille puisse porter le voile. »[3] Les parents des filles portant le foulard ne veulent pas désarmer. Le port du voile et la polygamie . Le père de la fillette, Miloud el-Kihal, président de l'association musulmane culturelle des Vosges, et directeur de l'école musulmane, prend les choses en mains. », « L'école laïque doit donner l'exemple de la tolérance. »[13], Le 19 octobre 1989, Le Provençal publie un reportage sur une école coranique comorienne à Frais-Vallon intitulé : « La guerre du voile n'aura pas lieu. Axiom écrira plus tard un titre appelé Lettre au Président auquel M. Jacques Chirac répondra personnellement). LOI n° 2004-228 du 15 mars 2004 encadrant, en application du principe de laïcité, le port de signes ou de tenues. Le dimanche 22 octobre 1989, un millier de personnes selon Libération, « quelques centaines » pour l'Humanité, ont manifesté à Paris contre l'interdiction du port du foulard à l'école. L'article 14 indique notamment : « (…) Le port de signes ou tenues par lesquelles les élèves manifestent ostensiblement une appartenance religieuse est interdit ». Parfois appliquée par une partie des établissements scolaires de la même ville, les différences d'application ont suscité des tensions. En janvier 1990, trois filles sont exclues du collège Pasteur de Noyon (Oise). Un sondage réalisé par le CSA en janvier 2004 permet de cerner cette réalité : plus de 90 % des Français musulmans interrogés se disent attachés à des principes tels que la république ou l’égalité homme-femme, et 68 % approuvent le principe de séparation des Églises et de l’État, mais sont plus réservés sur d'autres sujets comme l'apostasie par exemple. Aucune des parties ne veut lâcher du terrain, et le conflit sera finalement tranché par les « responsables académiques », qui soutiendront la directrice mais accepteront que les fillettes portent leur foulard en cours. En ce sens, la question que pose le voile ne serait pas celle de la laïcité mais celle de l'assimilation ou de son absence. Pour l'essayiste Éric Zemmour, alors que les débats des années 1989 ont largement dévié vers la question de la liberté ou l'oppression des femmes, le voile est simplement un symptôme de commencement d'organisation islamique de la cité. La présente loi sera exécutée comme loi de l'Etat. Dans les faits, les musulmanes non voilées sont fréquentes dans des villes comme Istanbul ou Casablanca. Une interdiction qui ne concerne pas l'université, même. Cette décision indique que l'inspecteur académique « a entaché sa décision d’erreurs de droit », donc qu'elle était illégale. Je vous prie de leur donner la consigne de respecter le caractère laïc de notre établissement[3]. Il faut que tous les jeunes Marseillais apprennent à vivre dans la République. Au-delà de l'anecdote, Ghislaine Ottenheimer insiste sur l'époque et sur le climat : « Mais de quel droit, sous quel prétexte s'offenser du port d'un couvre-chef quel qu'il soit, en plein hiver ? ». 49. Ce débat soulève des questions connexes liées à : Cet article résume cette controverse, depuis « l’affaire du voile » et le vote de la loi de 2004 sur les signes religieux dans les écoles publiques jusqu'à aujourd'hui, ainsi que les arguments qui s'affrontent en France. ... La loi du lévirat permettait à la femme d'un homme qui était mort sans enfant de se marier avec le plus proche parent du mari de façon à lui assurer une descendance. »[14]. L’affaire du foulard et ses conséquences législatives ont révélé les problèmes liés à la pratique de l’islam en tant que religion dans la société et les institutions françaises (par opposition au problème connexe de l’intégration des personnes). [Texte temporaire résumant les avis exprimés en 7 jours]. La présence des Françaises musulmanes portant des voiles tricolores et clamant « Je suis française » dans les manifestations contre la loi « antifoulard » organisées à Paris est un exemple, certes ponctuel, mais symptomatique d’une réalité sociale qui devient de plus en plus visible. Au contraire, l’obligation de porter le voile fait partie des obligations légales pour la femme dans certains pays comme l’Arabie saoudite ou l’Iran, et le non-respect de cette obligation est passible de sanctions par le Code pénal. Ce rapport dresse un bilan de la mise en œuvre de la présente loi, des mesures d'accompagnement élaborées par les pouvoirs publics et des difficultés rencontrées. Une loi du XIIe siècle avant Jésus-Christ en Mésopotamie assyrienne sous le règne du roi Teglath-Phalazar Ier (-1115 à -1077) rendait à l’extérieur le port du voile obligatoire à toute femme mariée. ». La liberté des femmes à disposer de leurs corps comme elles l’entendent, sans contrainte, a été une des luttes principales des mouvements féministes historiques. La loi du 15 mars 2004 est prise en application du principe constitutionnel de laïcité qui est un des fondements de l’école publique. Michel Rocard, alors Premier ministre, défend de son côté la défense de la laïcité et le principe de refus des exclusions[21]. Même si elle est encore aujourd'hui remise en question, certains demandent qu'on étende son application hors du champ de l'école obligatoire. Les professeurs ne peuvent plus l'accepter. « La loi de 2004 y interdit le port de tout signe ostensible, comme le voile ou la kippa, mais les signes discrets – comme une petite croix ou une main de fatma – sont autorisés. Une pétition qui fait « Le pari de l'école » et qui reconnait « le signe de l'oppression et de la contrainte exercée sur les femmes musulmanes », mais qui affirme que « l'exclusion sera toujours la pire des solutions » est signée dans Libération du 6 novembre 1989 par plusieurs personnalités, dont Marguerite Duras, Catherine Barma (productrice), Elli Medeiros, Catherine Lara, Noria Allami (auteur de Voilées et dévoilées), Monique Éwanjé-Épée (recordwoman de France du 100 mètres haies), Ségolène Royal, Halima Boumédienne, etc. Depuis, des Affaires du voile islamique ont éclaté dans d'autres lieux que l'école et dans d'autres pays que la France. De son côté, la démarche de Lionel Jospin est rapprochée, dans Le Monde du 4 novembre 1989, de celle d'Eugène Spuller, ministre des cultes en 1894 : « En mettant en avant l'impératif de tolérance, écrit le journaliste du Monde Alain Rollat, à l'époque comme aujourd'hui, il s'agissait pour le gouvernement de la gauche de pratiquer une politique centriste de rassemblement »[19]. Introduction. Verts, jaunes, orange, unis ou décorés de motifs. La loi du 15 mars 2004 « encadrant, en application du principe de laïcité, le port de signes ou de tenues manifestant une appartenance religieuse dans les écoles, collèges et lycées publics », appelée parfois « loi sur le voile islamique », a été votée par le parlement en mars 2004. Les filles pourront mettre leur foulard dès la sortie des cours et le retirer avant d'y entrer[1]. La violence des débats le disputera à la cacophonie. Les seconds invoquent le droit d'afficher leur religion. Ce qui a amené le vote de la loi sur la réglementation du port des signes religieux à l’école en 2004, alors que rien n’interdit, rappelons-le, le port des signes religieux dans l’espace public. 1. Il n'est pas nécessaire, à cet effet, que le visage soit intégralement dissimulé. Emmanuel Todd parle de "famille communautaire endogame". De 1994 à 2003, cent filles environ ont été exclues de collèges et de lycées publics pour port de voile islamique. La loi de 2004 sur l'interdiction des signes religieux ostentatoires dans les établissements scolaires "doit être précisée", a estimé mardi le Défenseur des droits, Dominique Baudis. »[4],[5], Le SNES, dans une déclaration du 5 octobre 1989, affirme que « certaines facilités peuvent être offertes aux élèves pour l'exercice de leur croyance (…) dans le respect du principe de neutralité et dans la limite des contraintes matérielles (…) cette pratique souple et tolérante de la laïcité exclut cependant de transformer les établissements scolaires en lieux d'affrontement entre croyants de différentes confessions ou avec les non-croyants. VIDEO. La confrontation pour les petits Français avec "la différence" est de plus une excellente technique. La loi sur le voile effraie l'outre-mer Par Catherine Coroller et Laurent Decloitre — 7 janvier 2004 à 21:44 A la Réunion, les élus demandent à bénéficier d'un statut dérogatoire. Le jeudi 19 octobre 1989, les trois jeunes musulmanes du Collège Havez de Creil reviennent à nouveau avec leur voile en classe et ne sont donc plus admises en cours. Le port du voile dans les écoles et administrations publiques est interdit dans plusieurs pays à majorité musulmane, dont l'Indonésie et la Turquie. Ce refus du mariage mixte correspondrait aux pratiques endogamiques très présentes dans de nombreuses sociétés traditionnelles musulmanes, où il était bon de se marier parmi ses cousins, afin de maintenir l’unité du clan. This banner text can have markup.. web; books; video; audio; software; images; Toggle navigation PODCAST - 30 ans que la France se débat avec le voile. » Tous les journaux, y compris l'Humanité, illustreront leur édition du 23 octobre 1989 par des photos de manifestantes voilées en tenue iranienne. Selon lui, si certains musulmans imposent le port du voile à leurs filles, c’est pour les empêcher de rencontrer et éventuellement de se marier avec des non musulmans. Ils départagent ceux qui prônent l'interdiction par crainte du développement de l'intégrisme et les partisans de l'autorisation, eux-mêmes différemment motivés. Au milieu de ce capharnaüm, le Conseil d'État est saisi pour trancher la question et Lionel Jospin invitera à déjeuner trois chefs d'établissement, dont celui du collège de Creil, pour leur expliquer sa position[22]. Deux définitions. », « Cette intégration ne se fera que dans la laïcité. Jurisprudence du Conseil d'État (1989-2003), Loi sur le port de signes religieux ostensibles (mars 2004), Première charte de la laïcité à l'école (septembre 2013), Avis des autorités musulmanes sur le port du voile, Raison du port du voile vu par Emmanuel Todd, « Notre objectif est de limiter l'extériorisation excessive de toute appartenance religieuse ou culturelle. Plutôt agréable à l'œil. », « scandaleux que l'on puisse au nom de la laïcité intervenir ainsi dans la vie privée des gens, malmener les convictions personnelles », « En aucun cas, une sanction ne peut être infligée à des élèves en vertu de leur foi. Dans des pays où l’approche est plus multiculturelle et où le port du voile est bien accepté (Angleterre, États-Unis), le taux de mariages mixtes est bien plus bas. Selon le travail desdites chercheuses, cette loi a donné lieu à une baisse drastique de … Les lieux où le voile islamique intégral est interdit et où le voile traditionnel est autorisé sont passés en revue. En décembre, le ministre publie une circulaire, statuant que les enseignants avaient la responsabilité d’accepter ou de refuser le voile en classe, au cas par cas. Verts, jaunes, orange, unis ou décorés de motifs. Dès lors que l'infractionest une contravention, l'existence d'une intentio… On n'a pas fini de voir la star. En réalité, le sujet est particulièrement épineux sur le plan juridique. JT 20H - Le port du voile est strictement encadré par une loi qui date de 2004. Tout de suite après l'affaire de Creil, le MRAP est saisi par le frère de Souan Flijan. « Les premiers, écrit-elle, au nom des principes laïcs, proscrivent le port du foulard traditionnel. 1En France, le port du voile a fait couler beaucoup d'encre, allant jusqu'à mettre en place une loi interdisant le port du voile à l'école publique et dans les établissements publics.Cette interdiction est liée à la laïcité française principe de droit public qui se réfère en France à l'unité du peuple et se fond sur trois exigences : « la liberté de. Voile : après dix ans d’interdiction, de nouvelles tensions ... le 15 mars 2004, la loi interdisant le port de signes religieux ostensibles dans les établissements scolaires. La laïcité, ce n’est pas une conviction ou une opinion mais le cadre qui les autorise toutes, « Contre le prosélytisme quel qu’il soit – religieux, politique ou philosophique –, nous agissons avec fermeté. Vincent Peillon, ministre de l'Éducation nationale, fait connaître le 9 septembre 2013 « la première charte de la laïcité à l'école ». La circulaire du ministre Luc Chatel de mars 2012 permet aux conseils d'école de refuser les présences de femmes voilées dans les sorties scolaires. Son interdiction serait une volonté de supprimer cette opposition au mariage mixte, pratique plus répandue en France que dans la plupart des autres pays occidentaux. Je confirme ici que la circulaire Chatel (...) continuera à être utilisée par les personnels de l’éducation nationale (...) Hors de ces comportements prosélytes, faut-il interdire par principe à une maman portant le foulard d’accompagner ses enfants en sortie scolaire ? Sont notamment interdits, sans prétendre à l'exhaustivité, le port de cagoules, de voiles intégraux (burqa, niqab...), de masques ou de tout autre accessoire ou vêtement ayant pour effet, pris isolément ou associé avec d'autres, de dissimuler le visage. La tradition du voile a existé avant l'apparition de l'islam. On peut observer dans certains pays où il est obligatoire une certaine tolérance, le port du voile étant plus observé par la génération antérieure, les jeunes femmes se vêtant à l'occidentale si elles le veulent, le costume religieux n'étant alors réservé que pour les cérémonies traditionnelles. Lors de la séance à l'assemblée nationale le 3 novembre 1989, Lionel Jospin (soutenu par Jack Lang, alors ministre de la Culture), est vivement critiqué par « l'opposition libérale et le Parti communiste, mais aussi par plusieurs députés socialistes » parce qu'il ne respecte pas le principe de laïcité ; les enseignants du collège de Creil demandent à Lionel Jospin de venir dans l'établissement pour expliquer ses directives ; La Voix de l'Islam, une association ultra-musulmane (dite « islamiste »), avait appelé à une manifestation pour le port du voile à l'école, mais l'avait annulé pour organiser « un débat sur les droits et les devoirs des musulmans en France » le 11 novembre 1989[18]. », « certaines facilités peuvent être offertes aux élèves pour l'exercice de leur croyance (…) dans le respect du principe de neutralité et dans la limite des contraintes matérielles (…) cette pratique souple et tolérante de la laïcité exclut cependant de transformer les établissements scolaires en lieux d'affrontement entre croyants de différentes confessions ou avec les non-croyants. En septembre 1994, une nouvelle circulaire, la « circulaire Bayrou »[PDF] est publiée, faisant la différence entre les symboles « discrets » pouvant être portés en classe, et les symboles « ostentatoires » devant être interdits dans les établissements publics. Les jeunes hommes vont chercher des épouses à l’extérieur du village. Libération du 23 octobre 1989 consacrera 4 pages à ce dossier et titrera en une : « Un déferlement de prises de positions a marqué ce week-end, à propos du port des foulards coraniques dans les écoles publiques.